vendredi 10 mars 2017

Richard, encore

Voilà. J'ai démarré la lecture de ce pavé bilingue absolument dingue que constitue "C'est tout ce que j'ai à déclarer" (éditions du Castor Astral), la première édition totale et complète de l'intégralité des poèmes de Richard Brautigan parue au monde. 780 pages dans la face. Et en plus c'est un éditeur français qui nous offre ça, et en plus elle est bilingue. Bon, j'en ai souvent parlé ici et j'en reparlerai souvent parce que l'air de rien c'est à mes yeux l’événement éditorial numéro un de l'année 2016. Et bien sûr c'est passé totalement sous les radars de la majeure partie des critiques. Voici un poème extrait de cette bible..



Tous surveillés par des machines d’amour et de grâce (1967)
Il me plaît d’imaginer 
(et le plus tôt sera le mieux !) 
une prairie cybernétique 
où mammifères et ordinateurs vivent ensemble dans une harmonie mutuellement programmée 
comme de l’eau pure effleurant un ciel serein. 
Il me plaît d’imaginer 
(tout de suite s’il vous plaît !) 
une forêt cybernétique 
peuplée de pins et d’électronique où le cerf flâne en paix 
au milieu des ordinateurs comme s’ils étaient des fleur
à boutons rotatifs.

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