jeudi 22 mars 2018

A la Ste Léa, on rase gratis les e-boucs

En attendant peut-être un jour l'invention des e-brebis, nous parlerons aujourd'hui de e-boucs. Mais qu'importe, puisqu'on rase gratis malgré tout. 
J'ai en effet décidé d'offrir dorénavant mes livres en format électronique. Parce que le but, maintenant c'est de faire lire au plus de monde possible. Et pour ça, zéro euro, ça me semble pas mal.
Alors certes, les ayatollah du grand Kapital de la secte de Jeff empêchent de mettre un kindle gratuit. C'est comme ça, on ne peut pas aller sous les 99 centimes d'euro. C'est moche tout de même la mondialisation. 

Donc, on résume et on boit frais. Dorénavant les prix appliqués seront les suivants pour mes bouquins existants et à venir :
Kobo : 0 €
Lulu (ePUB) : 0 €
Kindle : 0.99 €
Les livres disponibles à ce jour sont :
- Journal d'un orphelin programmé (publié en 2015)
- Brûler à Black Rock (publié en 2016)
- Waterloo en maillot de bain (publié en 2017)
- Des chardons dans la garrigue (publié en 2017)
Tous les détails pour commander sont sur la page ECRITURE(S).

Le jour où j'ai démarré le 14ème et antépénultième chapitre de mon nouveau roman (ce qui représente 400 pages), il fallait bien marquer le coup. 
Alors oui, on peut le dire maintenant : à la Ste Léa, on rase gratis les e-boucs.

mardi 13 mars 2018

8 - 13 = 328

Le premier jet de mon nouveau projet de roman avance à son rythme... ni trop vite ni trop doucement. J'essaye de respecter la règle d'or pour produire quelque chose : écrire chaque jour. Néanmoins j'ai traversé une zone de turbulences dans la gestion de mon temps à la fin du mois de janvier et surtout en février, ce qui s'est traduit par treize jours à zéro ligne. 

Huit semaines après avoir démarré ce premier jet, j'en arrive à la fin du second tiers de l'histoire. 
Avec 328 pages écrites et un peu moins de 200 restantes, je vais bientôt me retrouver avec un manuscrit ventripotent et maladroit. Mais comme dirait l'autre, "C'est le jeu !" Car oui, c'est bien le but d'un premier jet, aller au bout de son idée, sans se retourner, en produisant de la façon la plus régulière possible. On se relira ensuite. 

En regardant devant, j'espère terminer ce premier jet sur la deuxième quinzaine d'avril, ce qui me permettra de consacrer le début du mois de mai à la relecture et aux notes préparatoires puis de me lancer dans l'écriture du deuxième jet. Ah oui, et accessoirement, je n'ai toujours pas trouvé de titre à ce nouveau roman, pour l'heure toujours baptisé du nom de code "Parenthèses".

jeudi 8 mars 2018

Lecture : Charles Juliet - Ténèbres en terre froide

Charles Juliet a entrepris depuis la fin des années 50 la constitution d'un journal ample et fourni qui est depuis quelques temps édité chez P.O.L. 
L'auteur originaire de l'Ain s'est lancé sans filet dans le grand huit de l'écriture, abandonnant ses études de médecine pour se consacrer à cet art. Un acte courageux et noble qui inspire d'autant plus que soixante ans plus tard, Charles Juliet poursuit la publication de cette oeuvre autobiographique et peut se targuer d'avoir réussi son pari. Pourtant, comme en atteste la lecture de "Ténèbres en terre froide", premier tome de son journal, tout n'était pas gagné d'avance. Car il faut avoir le moral au beau fixe avant de se lancer dans la lecture de ce volume inaugural. Obsédé par le suicide, très critique à l'égard de lui même, rempli de doutes sur le sens d'une vie à consacrer à l'écriture, Juliet écrit sans fard ni tamis. J'ai parfois eu du mal à me frotter à ce genre de narration du vrai qui frappe droit à l'âme de celui qui lit et qui écrit.
Il faut pourtant dépasser ces malaises qui nous saisissent à la lecture de ces paragraphes plein de noirceur pour rebondir sur l'enchantement dont Juliet se fait l'écho lorsqu'il produit une oeuvre qui le satisfait ou qui élève son âme. 
Il est étonnant de ressentir une fraternité et une proximité avec Juliet car à plusieurs reprises j'ai retrouvé dans ces pages des sensations que j'ai moi même ressenti plusieurs fois face à l'écriture. 
Voilà un journal singulier qui mérite la lecture par son refus de la médiocrité de forme et de fond. Une véritable leçon pour tous les écrivaillons de l'autobiographie qui frétillent en surface sans jamais briller.